Le temps d'une pause
Pas de distributeur de numéros mais des petits bouts de cartons à l’intérieure d’une pochette plastique accrochée au mur. Je cherche l’air hébétée, un repère afin de comprendre le stratagème, mais que néni ! Une quinzaine de personnes avaient assiégé les lieux. La quinzaine de paires de yeux me fixait. Dois-je fuir ? ce n’était des marsiens et pourtant ils avaient immédiatement deviné ce qui me chagrinait. L’une d’entre elles utilise sa main comme moyen de communication. Tel ET montrant sa maison, elle m’indiqua la pochette transparente sans mot dire. Ainsi, je pouvais adhéré au rituel de la prise de numéro et de la file d’attente. Lorsque je l’accomplis, j’étais enfin des leurs. J’avais mon bout de carton numéro 14. Alors fièrement je vais m’asseoir et j’attends, j’attends..10m se sont écoulées. A peine le temps de m’attarder sur les murs insalubres, une personne que j’ai supposé être le chef Hurla de toutes ses forces : N°2 ! N°2 se leva et à mon grand étonnement ne fit aucun geste militaire. Passivement entra chez le « chef ».
Une chose me surprenait. Je remarquais que tous mes voisins de chaise tenaient une pochette serrée contre eux. J’aurai bien voulu connaître quel trésor ou fortune y étaient dissimulés.
Ces gens là n’avaient pas l’air d’être pressés, peut être qu’ils ne travaillaient pas : Les veinards ! Ils doivent être bourrés de « tunes » et moi qui vient demander une aide. Qui sait si je devenais comme eux, sûrement que je m’enrichirais à la longue. Un coup d’oeil à ma montre : Trop tard, ça sera pas pour aujourd’hui, le travail m’attend.